En 1988, durant mes études de commerce, plutôt que de faire comme n’importe quel étudiant qui fait une soirée caritative ou réalise un flyer lambda, j’ai décidé de mettre sur le marché un produit innovant. Ma première idée était de mettre en place un guide de toutes les discothèques du Nord de France. Malheureusement, je dus me rendre rapidement à l’évidence: ce projet ne pourrait se réaliser seul et, compte tenu du peu d’étudiants intéressés par la tache du projet, je laissais tomber pour peut être plus tard.

Travaillant alors comme animateur  & deejay durant les week-end avec deux de mes fabuleux cousins, Olivier et Bertrand, nous avions notre sono-mobile (remember «BOX Sound sonorisations») qui tournaient sur le Nord de France. En plus, nous étions depuis quelques années les Mc chez des traiteurs disposant de salles de réception comme par exemple Pierre Maes. Lors de nos prestations, nous avions toujours des jeunes (ou moins jeunes) qui se rapprochaient de nous pour savoir les méthodes, les trucs pour mixer nos vinyles. Des trucs qui permettraient de simplifier leurs taches de deejays amateurs (les cd n’étaient pas encore présents).

C’est alors que j’ai eu l’idée de mettre en place sur le marché, une innovation 100% française, le premier outil pour faire des mixages de façon simple à base des Battements Par minute : le Guide des B.P.M. allait naitre.

Pour cela, il fallait

  1. que je dispose d’une base de données de vinyle, c’était le cas.

  2. que je reçoive les nouveautés régulièrement: ce fut le cas en contactant les dizaines de labels indépendants qui existaient alors, ainsi que les quelques majors

  3. que je puisse comptabiliser aisément les BPM et pour cela il me fallait un calculateur de bpm de qualité : le fabuleux BPM COMPUTER de l’époque réalisé par une personne de qualité, un génial inventeur et surtout un homme attentif aux autres: mon ami Christian Valezy. Christian m’en offrit un modèle, une rolls qui fonctionne toujours !!!

Des heures, des jours, des mois de travail pour comptabiliser des centaines de titres et pour rechercher les singles qui me manquaient.

Je décidais de le presser sous compte d’auteur en Auteur Auto Edité (A.A.A).

 

Je faisais presser le premier jet de Guide des BPM à plus de 2000 exemplaires mais il fallait maintenant le mettre à disposition d’un large public… le rêve… être au SIEL… comment faire ?

 

J’achetais mes disques depuis des années chez pas mal de disquaires car c’est dingue mais il y en avait des disquaires à l’époque et qu’est-ce qu’on y passait du temps et qu’est ce que l’on rêvait de pouvoir acquérir tous les vinyles qu’ils vous faisaient écouter. Parmi ces disquaires de renom, il y avait le leader incontesté qui se trouvait à Menin, Discosmash et son vendeur/gérant/producteur/compositeur/etc… j’ai nommé Bruno Van Garsse ou encore Michel Nachtergaele,

mais aussi Disco King à Mouscron et Roger Samijn (RIP Roger) ou encore Discobox avec Philippe Dekeukelaere.
 
A ce moment, je connaissais aussi un gars super compétent qui bossait pour Discosmash France, alias Francois Xavier Legleye, un vrai pro, un vrai bosseur,

qui mit pas mal de grands artistes dans les starting blocks via son label Three Little Boys (Xavier Decanter, Fabrice Nyiri, Bertrand Bonnet, Joel Guidon, Fred Rister, etc..). C’est avec lui que je décidais de partir au SIEL, durant les 3 jours de Salon.

Une fois le Guide des BPM pressé, il me fallait aussi trouver des gars compétents pour m’aider à promotionner et surtout vendre ce nouveau guide innovant.

 

Merci encore à Laurent Delcourt qui, grâce à cette période commença, sa carrière dans le disque chez Discosmash puis comme boss de chez Records Mania et à Jérémy Wibart qui furent mes deux acolytes.

Je crois que tous les 3 nous nous souvenons de cette période géniale durant laquelle nous avons vendu des centaines de guides mais aussi et surtout durant laquelle le stand de Discosmash réalisé son meilleur chiffre d’affaires de tous les salons auquel elle participa. (grosses bises à Corinne, Michel et Manu).

Cette année là, je croisais un homme qui allait devenir le big boss d’Universal mais là, à une petite table d’un autre label connu, BMG, rien ne portait à croire que je me tenais à un mètre de l’homme le plus puissant du disque du 21eme siècle… mais qu’il est difficile maintenant de pouvoir lui parler quand on a plein de projets. J’espère que vous êtes toujours comme cela Pascal… en plus je suis du Nord, et il y a des signes qui m’inquiètent quand on voit le clip:).

Ah j’allais oublier un autre professionnel de la communication qui m’a aidé mais qui en a aidé plus d’un: Jean-Paul Poincignon, le rédacteur en chef de Sono magazine.

Voilà, les années ont passé et maintenant, nous arrivons en 2014 et le Guide des BPM revient en force avec un site où l’on va tous se retrouver autour des B.P.M. .

Ci-dessous quelques articles de presse de l’époque.

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